Dans le cadre de la restructuration et l’extension de l’immeuble de son bar-restaurant, monsieur X a confié à la société Videloup, des travaux de menuiserie intérieure. La société Videloup a suspendu l’exécution des travaux commandés car monsieur X n’avait pas payé ses factures. La société Videloup a ensuite assigné monsieur X devant le tribunal en paiement du solde des travaux.
Monsieur X a contre-attaqué en demandant l’indemnisation du préjudice d’exploitation subi du fait du retard dans l’exécution des travaux.
La Cour d’appel a condamné la société Videloup à verser à monsieur X la somme de 74358,60 euros au motif « qu’à défaut d’avoir mis monsieur X en demeure de remplir son obligation de paiement, elle ne justifiait d’aucune lettre de mise en demeure préalable à l’interruption des travaux. »
La société Videloup s’est pourvue en cassation. Et la haute juridiction a retenu que la société Videloup n’était pas tenue à une mise en demeure préalable avant de cesser les travaux en raison des impayés.
(Cass. 3e civ., 27 oct. 2016, n° 15-16903, F-D, Société Ets Guy Videloup c/ X. : JurisData n° 2016-022493)
L’entrepreneur dont la facture n’a pas été réglée peut cesser l’exécution des travaux commandés sans être tenue à une mise en demeure préalable.
L’exception d’inexécution consacrée par la jurisprudence est aujourd’hui inscrite dans le code civil. Depuis le 1er octobre 2016, l’article 1219 nouveau du Code civil qui dispose qu’ « une partie peut refuser d’exécuter son obligation, alors même que celle-ci est exigible, si l’autre n’exécute pas la sienne et si cette inexécution est suffisamment grave. » est applicable.
Vous, entrepreneurs, vous pouvez d’autant plus suspendre l’exécution d’un chantier si votre facture n’est pas payée. Et, vous n’avez pas besoin de mettre le client en demeure de payer la facture avant de suspendre le chantier.
Dédji KOUNDE
Avocat au Barreau de Toulouse
Monsieur X a contre-attaqué en demandant l’indemnisation du préjudice d’exploitation subi du fait du retard dans l’exécution des travaux.
La Cour d’appel a condamné la société Videloup à verser à monsieur X la somme de 74358,60 euros au motif « qu’à défaut d’avoir mis monsieur X en demeure de remplir son obligation de paiement, elle ne justifiait d’aucune lettre de mise en demeure préalable à l’interruption des travaux. »
La société Videloup s’est pourvue en cassation. Et la haute juridiction a retenu que la société Videloup n’était pas tenue à une mise en demeure préalable avant de cesser les travaux en raison des impayés.
(Cass. 3e civ., 27 oct. 2016, n° 15-16903, F-D, Société Ets Guy Videloup c/ X. : JurisData n° 2016-022493)
L’entrepreneur dont la facture n’a pas été réglée peut cesser l’exécution des travaux commandés sans être tenue à une mise en demeure préalable.
L’exception d’inexécution consacrée par la jurisprudence est aujourd’hui inscrite dans le code civil. Depuis le 1er octobre 2016, l’article 1219 nouveau du Code civil qui dispose qu’ « une partie peut refuser d’exécuter son obligation, alors même que celle-ci est exigible, si l’autre n’exécute pas la sienne et si cette inexécution est suffisamment grave. » est applicable.
Vous, entrepreneurs, vous pouvez d’autant plus suspendre l’exécution d’un chantier si votre facture n’est pas payée. Et, vous n’avez pas besoin de mettre le client en demeure de payer la facture avant de suspendre le chantier.
Dédji KOUNDE
Avocat au Barreau de Toulouse